Michel Ruffin
Alain Davigny a réussi à fuir la pension, la médiocrité des habitants de Mirville, la misère et l’angoisse.
Son enfance a été piétinée, son adolescence escamotée : une nuit presque noire avec quelques flambeaux mais qu’il portait si haut dans la tête ». Ces flambeaux il ne pourra s’en détacher; la terre de sa Normandie, l’eau de l’étang de Saint-Val, le silence du bois Daviel le rappelleront pour mieux le retenir et finiront par le détruire.
Dans une longue parenthèse qui le conduit de la fin de sa jeunesse à la quarantaine, Davigny se heurte sans cesse aux mêmes murs la bêtise de ses concitoyens, l’amour auquel il ne veut plus croire, le fantôme de son enfance,
Davigny jouera d’abord avec les événements, puis il tentera de peser sur eux et finira par les subir trois attitudes qui correspondent à trois époques de sa vie. Et les trois liaisons amoureuses qu’il con- naîtra s’identifient largement à chacune de ces époques.
Passant de l’humour en demi-teinte à l’ironie acide, l’auteur du Gabion nous emmène dans un univers où la nostalgie côtoie le cynisme et où la tendresse des portraits se mêle à la notation assassine. Le drame est évoqué avec dérision et les péripéties futiles portent en germe la tragique destinée du héros.
Né en Normandie en octobre 1943, Michel Ruffin y a passé son enfance.
Directeur juridique du groupe Accor, auteur de pièces de théâtre et animateur d’une troupe amateur, le T.E.I., le Gabion est son premier
roman.
Romancier passionné, je partage à travers mes écrits l’âme de mon terroir et des personnages qui ont peuplé mon existence ou qui m’ont marqué. Qu’elles soient réelles ou de fiction, ce sont les histoires qui m’ont fasciné.
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